La préparation du voyage… n’est-ce pas une partie intégrante du voyage?
Ca y est le billet est acheté, du rêve on passe à la réalisation. Des mois à attendre encore, des semaines à compter les jours, des jours entiers à en parler, des heures à passer sur le net pour s’informer.
Achats de cartes et de guides: on regarde tout ce qu’on pourrait faire, on s’imagine déjà parcourir le pays de A à Z et on se rend vite compte qu’on n’a pas prévu assez de temps.
Va falloir faire des choix, regarder les trajets, prévoir un budget.
La période n’est pas la meilleure pour cette destination? Tant pis il y aura moins de monde.
On passe à la bibliothèque et on revient les bras chargés de tous les livres touristiques sur le pays qu’no va feuilleter vite fait à la recherche d’images. On en profite pour prendre quelques polars moyens, jusque parce que le titre sonnait à l’image du pays. Il reste sur la table de nuit et on se dit, bientôt j’y serai.
Médecin, ordonnance, pharmacie… rupture de Malarone, laboratoires pharmaceutiques en grève. On cherche une alternative en comparant les effets secondaires, choix entre dépression et photosensibilité de la peau, et puis ouf, la Malarone est à nouveau disponible.
Quoi il faut payer en dollars sur place et il n’y a que très peu de distributeurs? Pas de panique, appel à la banque, on commande les dollars, livrés dans 5 jours, sauf qu’on part dans 2 jours.
Bon ben on verra sur place.
Le sac à dos se remplit, et on passe de la phase excitation à la phase appréhension: pourquoi on part? On ne sait même pas où on va dormir, et s’il pleuvait tous les jours? Et s’il y avait trop de touristes? Il est bien quand même notre appart….
Le départ, l’avion… la petite boule au milieu du ventre laisse la place à l’envie d’arriver enfin sur place.
Tout ce qu’on a préparé, le trajet écrit, les hôtels repérés, les trajets étudiés, le budget compté… on s’en fou finalement, on se laisse vivre au fil des envies du moment et des rencontres, et on profite enfin du vrai voyage.