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Bolivia – Chile

A la découverte de l’Amérique latine !

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4/ Sud Lipez et salar d’Uyuni

La Bolivie recelle de coins et de paysages différents, tels que le lac Titicaca, l’Amazonie au nord du pays, ou l’Altiplano.

Mais que serait un voyage en Bolivie sans la découverte de son salar (la plus grande étendue de sel au monde) et de la région du Lipez au sud du pays?

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Cette région peut se découvrir à pieds avec l’ascension de plusieurs volcans culminants parfois à plus de 6000m, à vélo (on en a croisé plusieurs), mais la façon la plus courante reste une excursion de quelques jours en 4×4, avec guide/chauffeur et souvent cuisinier/nière. C’est l’option que nous avons choisi.

3 points de départ sont possibles:

Uyuni: c’est le plus courant. L’excursion classique dure généralement 3 jours/2 nuits. Tout plein d’agences proposent ce tour, pour moins de 1000Bs/pers. Les 4×4 sont souvent de 6 personnes.
On commence par le Salar et on finit par les lagunes. Retour direct à Uyuni, ou transfert possible vers le Chili (à négocier avant le départ!)

Tupiza: en remontant vers Uyuni. Le tour dure 4 jours (une journée supplémentaire dans le sud Lipez) et on fait les excursions à l’envers par rapport aux agences d’Uyuni: paysages du Sud Lipez, lagunes, puis salar le dernier jour.
Beaucoup moins classique (pour le moment), moins de touristes. Il y a de plus en plus d’agence s’installant à Tupiza, la plus grande étant incontestablement “Tupiza Tour”, mais je recommanderai “el Grano de Oro”. Un jour de plus donc plus cher, environ 1250Bs/personne sur une base de 4 personnes (moins cher sur une base de 5 personnes).

San Pedro de Atacama au Chili: en remontant vers Uyuni. Je ne connais pas les prix mais il y a pas mal d’agences à San Pedro.
Par contre les agences sous-traitent généralement avec les agences boliviennes. On vous emmène à la frontière, puis des 4×4 boliviens viennent prendre le relais.

Concernant le nombre de personnes, moins on est de personne dans le 4×4, plus c’est cher. On part généralement à partir de 4 personnes (sinon c’est considéré comme un tour privé), possibilité d’être 5 ou 6 (voir 7 dans certaines agences depuis Uyuni).
Personnellement nous avons opté pour être 4 car on y gagne grandement en confort, et je vous promet que pour 3 ou 4 jours, c’est important !

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Les prestations :
Une fois le tour payé, il n’y aura pratiquement plus rien à payer !
Généralement est inclus:
– tous les repas, eau comprise
– l’hébergement basique
– les entrées dans les parcs nationaux

Les seuls trucs à rajouter sont les toilettes payants à certains endroits (sinon les toilettes, c’est partout autour du 4×4 quand on s’arrête!), une éventuelle visite au site “Galaxia” à 10Bs (1€), la douche chaude à 5Bs dans le seul hébergement possédant une douche, les éventuelles autres excursions…

A suivre très vite: des images pour illustrer chaque lieu !

Notre recommandation : personnellement nous recommandons le tour depuis Tupiza. Forcément, c’est de là que nous l’avons fait !
Nous n’avons pas rencontré de monde l’ayant fait depuis San Pedro mais depuis Uyuni et en partageant nos infos voilà ce que nous en retenons:

– partir de Tupiza permet d’avoir un jour de plus dans cette magnifique région. Une journée à parcourir le Sud Lipez, à la rencontre des lamas, vigognes, lagunes et volcans.

– nous avons très souvent été seuls aux endroits où nous nous sommes arrêtés. Surtout que nous ne suivions aucun autre 4×4.

– nous avons croisé une queue-leu-leu de voitures devant d’Uyuni et s’arrêtant toutes en mêmes temps.

– nous avons fait les bains d’eau chaude à 11h du matin, et c’est déjà plus facile de se mettre en maillot de bains qu’à 7h ou à 8h, quand on le fait avec les agences d’Uyuni.

– coup de pas de bol je pense: nous avons croisé des gens ayant fait la laguna verde à 8h le matin, elle était toute noire (souvent le cas quand il n’y a pas un soufle de vent). Nous l’avons fait la veille à midi, c’était magique. Je ne sais pas s’il  y a une question d’horaire ou non…

– En partant de Tupiza, on termine par le salar et on y fait le lever de soleil le dernier jour. Génial !

Article intéressant sur l’exploitation du lithium du salar :

Source: LeMonde

Sur le salar d'Uyuni, les ouvriers boliviens découpent la croûte de sel pour prélever des échantillons de lithium et préparer sa future exploitation à grande échelle.

Sur le salar d’Uyuni, les ouvriers boliviens découpent la croûte de sel pour prélever des échantillons de lithium et préparer sa future exploitation à grande échelle. | AFP/AIZAR RALDES

Le lithium est la grande affaire du second mandat du président bolivien Evo Morales. L’exploitation de ce métal mou, utilisé pour fabriquer des batteries électriques, devait procurer à l’Etat un bénéfice équivalent à celui obtenu avec la nationalisation des hydrocarbures, le 1er mai 2006. Le prix de la tonne de carbonate de lithium a décuplé en huit ans et presque doublé depuis 2006. Son industrialisation est un projet stratégique pour Evo Morales, mais La Paz peine à effectuer les arbitrages entre les partenaires étrangers pressentis.

A La Paz, le 28 avril, le groupe français Bolloré avait exprimé son impatience devant le retard pris par l’industrialisation. Pour sécuriser l’approvisionnement en batteries au lithium de sa voiture électrique la BlueCar, le milliardaire français s’est associé à Eramet, le groupe minier qui exploite le nickel de Nouvelle-Calédonie et le manganèse du Gabon.

Fin janvier, la Bolivie a annoncé qu’elle possède au Salar d’Uyuni, un désert de sel au sud-ouest du pays, un gisement de lithium trois fois plus important que celui exploité par le Chili, dans le désert d’Atacama. Les Boliviens détiendraient ainsi la moitié des réserves mondiales, mais elles ne sont pas certifiées.

Située à proximité du Salar, l’usine pilote est située dans un paysage aride, “là où le diable a perdu son poncho “, disent les Boliviens. La première pierre avait été posée solennellement par M. Morales, en mai 2008. “Mais les premiers fonds ont été débloqués seulement en octobre 2008 “, déplore Marcelo Castro, responsable de l’usine pilote. Fin 2009, la construction avait coûté 3 millions de dollars, sur les 8 millions d’investissement initial.

Le personnel est insuffisant, admet M. Castro, qui passe ses journées à expliquer le projet aux populations de la région. Visiblement exténué le soir, il ne s’en plaint pas, car “le lithium est une chance unique pour le développement durable de la Bolivie”.

Méfiant à l’égard des convoitises que suscite le métal mou, il n’oublie pas la longue histoire de saccages dont ont été victimes les Boliviens depuis l’époque coloniale. Il croit que l’entreprise minière d’Etat, la Comibol, devrait garder la maîtrise de l’industrialisation du lithium, de la fabrication de batteries à l’assemblage des voitures électriques qui les utilisent.

UN BIENFAIT POUR LES PAYSANS PAUVRES ?

Au siège de la Fédération des paysans, le secrétaire général, Santiago Miranda, partage la même position nationaliste. “Cette ressource naturelle doit être exploitée par une entreprise d’Etat, 100 % bolivienne”, affirme-t-il. Dans la petite pièce d’à côté, la radio de la fédération, qui émet en ondes courtes sur tout le sud de l’Altiplano, haut plateau au cœur de la cordillère des Andes, vante les bienfaits qu’apportera le lithium aux communautés indiennes vivant de la production de quinoa et de l’élevage de lamas.

D’autres syndicalistes ont une opinion différente. “La Bolivie manque de professionnels qualifiés”, estime Miguel Angel Laura Alvarez, dirigeant de la fédération des enseignants ruraux. “Nous avons besoin du soutien d’entreprises étrangères”, dit-il.

Dans le minuscule centre-ville d’Uyuni, le Comité de vigilance regroupe des organisations sociales qui prêtent assistance à la population. Porfirio Garabito, le responsable, est mécontent. “L’usine pilote n’a pas embauché des gens d’Uyuni, nous avons été marginalisés”, assure-t-il. Il pense, lui aussi, que la participation de compagnies étrangères est la bienvenue.

Oscar Mamani, producteur de quinoa, est méfiant à l’égard de l’entreprise publique Comibol, entachée à ses yeux par “la politisation, l’incompétence et la corruption”. Il s’inquiète également de la répartition injuste des royalties : le département de Potosi en toucherait 85 %, contre 15 % seulement pour la municipalité.

UNE MERVEILLE DE LA NATURE EN DANGER ?

Uyuni est une agglomération de 25 000 habitants, vivant du tourisme. Le désert de sel, une merveille de la nature, attire 75 000 visiteurs par an, en provenance d’Europe et d’Amérique du Sud. Ancien centre ferroviaire proche de la frontière chilienne, la ville exploite mal les vestiges de son activité passée, comme le cimetière de locomotives et wagons.
L’infrastructure routière et hôtelière reste rudimentaire, capable de satisfaire tout juste des touristes peu exigeants et peu dépensiers. Une partie des 78 agences de tourisme couvre en fait le trafic de drogues ou la contrebande. D’où l’immense attente suscitée par le lithium, mais aussi les inquiétudes pour l’environnement.

Maire d’Uyuni, poète et folkloriste à ses heures, Vidal Lopez Pérez se range parmi les optimistes. “Les piscines installées sur le Salar pour extraire la saumure occuperont une partie infime de ses 10 000 kilomètres carrés, je ne pense pas que le paysage en sera affecté durablement”, dit-il. Toutefois, le gouvernement devrait informer et consulter la population et les autorités locales, ce qu’il ne fait pas, ajoute le maire.

“Le lithium pourrait modifier la matrice énergétique des véhicules, explique Freddy Beltran, au ministère des mines, à La Paz. Nous contribuerions ainsi à réduire le réchauffement climatique.” Le coût du projet d’exploitation et d’industrialisation s’élève à près de 400 millions d’euros, auxquels il faut ajouter une somme équivalente pour les infrastructures requises. Sur ce contrat, les Français sont en concurrence avec la Corée, la Chine, le Brésil et l’Iran.

Paulo A. Paranagua

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