Asie

Népal, Birmanie et Indonésie
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Orangs-outans: on a retrouvé Sully ! (*)

juin 05, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Bornéo coté indonésien est surtout connu pour ses orangs-outans. C’est en effet le seul endroit au monde avec l’ile de Sumatra ou en peut encore en voir dans un milieu naturel.
Nous nous sommes rendus au parc national de Tanjing Puting pendant 3 jours, a la découverte de nos cousins éloignés aux poils roux.

Nous embarquons a bord d’un klotok (car le son du moteur est le même que le mot, équivalent d’un ‘’tuk tuk’’ sur l’eau), sorte de petite péniche aménagée, et direction Camp Leakey a 4h de bateau, le plus grand camp pour apercevoir ces animaux.

Sur le ponton a l’arrivée nous sommes accueillis par Percy un jeune male qui fonce sur Fleuf afin de lui faire les poches et voir s’il n’y aura pas quelques trucs à grignoter. Malheureusement pour lui il n’y a qu’un paquet de mouchoirs qui, on suppose a cause de l’odeur parfumée, sera tout de même déchiqueté.

Fouille obligatoire avant de rentrer sur le site

On fait les yeux doux pour essayer de récupérer une banane !

Nous qui avions peur de ne peut être pas voir d’animaux sommes rassures !

A 20 minutes de marche se trouve une plateforme ou les rangers viennent apporter des bananes aux animaux.

Accroche-toi !

Le 1er jour, plusieurs des orangs-outans se succèdent sur la plateforme. Ils arrivent en se balançant de branches en branches, dégustent une bonne vingtaine de bananes et repartent en n’oubliant pas de se fourrer encore la bouche d’une réserve de bananes qu’ils vont finir perchés juste au dessus de nos têtes.
Les jeunes restent sur le dos de leur mère jusqu’à l’âge de 7 ans environ, et profitent ainsi d’être baladés d’arbres en arbres.

Arrete de faire le singe ...

Position... ninja ! La meilleure pour manger les bananes

Tiens-toi droit pour manger !

Oups, je me suis fait repérer ...

Le 2nd jour nous ne voyons pas beaucoup d’orangs-outans sur la plateforme a notre arrivée. Mais nous comprenons vite pourquoi : Tom, le roi des orangs-outans, est la, juste à coté, et les autres animaux n’osent pas aller sur la plateforme aux bananes. Ils restent perchés au dessus de nos têtes sans oser s’aventurer plus bas. On sait pourquoi Tom est le roi ici : 10x plus lourd qu’une femelle, 3x plus gros que les autres males, une belle grosse tête ronde, bref Tom est immense et impressionnant. Et nous sommes chanceux, voila 3 mois qu’il ne s’était pas montré sur la plateforme.

 

Tom fait la sieste mais veille sur le camps

Tom, roi de la jungle

On patience que Tom s'en aille pour pouvoir manger

D'autres attendent plus tranquilles

Certains se risquent quand meme a manger, mais toujours en veillant le moindre geste de Tom

Et encore plus chanceux, alors que tous les touristes sont déjà repartis, Tom descend de son arbre et vient vers nous, faisant tout le retour en notre compagnie. Il nous suivra jusqu’au bateau ou il se reposera de la marche par un petit somme au milieu du ponton.

Onramene notre pote Tom dans nos bagages !

Nous sommes ravis de ces belles rencontres et passons la soirée à revoir ses belles images en dégustant le très bon repas préparé a bord par notre cuisinière, avant de nous endormir avec le son de la jungle environnante.

 

La nuit tombe sur un parfait miroir

Le 3eme jour nous changeons de camp, mais nous verrons malheureusement moins d’animaux. Mais c’est un très bon signe pour eux, ceci veut dire que les orangs-outans reprennent peu à peu leur vie sauvage qui est le but de ce parc.

En effet le but est de capturer les animaux des endroits ou ils sont en danger (par exemple zones pour plantations de palmiers pour l’huile de palme), les soigner, les nourrir correctement, puis de les relâcher dans une zone protégée ou ils seront à nouveau totalement autonome, mais ne risqueront plus d’être chassés ou tués par exemple par les feux ravageurs qui balayent les forets afin d’y faire des plantations.

Nous rentrons enchantés par ses 3 jours de bateau et sommes heureux d’avoir rencontrés nos proches cousins, si attendrissants, si expressifs, si drôles, si humains, mais aussi si peu nombreux sur terre.

Court moment calin ...

... avant de repartir faire le pitre !

Fin des 3 jours... "vous repartez deja?"

Nous voilà maintenant à Jogjakarta sur l’ile de Java. Ile plus culturelle et également plus volcanique, nous allons passer 15 jours à découvrir l’Est de ce grand bout de terre.

(*) référence a « Monstre et Compagnie »

Comme un poisson dans l’eau

mai 24, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Nous avons été bien silencieux ces derniers temps car nous avons eu une dure mission : trouver le Paradis sur terre. Mais avec force, volonté et persévérance, nous l’avons enfin atteint sur les iles Togian, toujours à Sulawesi.

Nous ne savions pas en prenant le bus depuis le pays Toraja (dernier article) que nous nous embarquions pour un trajet de 35h. Une quinzaine d’heures de bus tout d’abord de 8h à 0h30, qu’on enchaine avec 5h de mini-van de 1h à 6h30 du matin, puis un bateau de 10h à 18h30 et enfin un canot de 19h à 19h30 (ouf !).

Au petit matin avant de prendre le ferry

Coucher de soleil depuis le bateau

Coucher de soleil depuis le bateau

Mais quand on pose enfin notre sac a dos dans un petit bungalow tout proche d’une plage de sable blanc, nous savons que nous avons atteint l’endroit qu’il fallait et que nous avons eu raison de garder patience lors de ce long trajet : nous avons posé les pieds sur l’ile de Malengue au milieu de l’archipel des iles Togian.

D’un coté un magnifique lagon bleu pour la baignade dans une eau à 30 degrés, de l’autre soit une plage de sable blanc depuis laquelle il suffit de chausser masque et tuba pour se retrouver dans un aquarium multicolore, soit en un coup de rame se retrouver sur un long pont en bois pour rejoindre le village sur pilotis des pêcheurs.
Il faut juste faire attention aux oursins aux pointes immenses qu’on … Aie, trop tard, Fleuf s’est piquée : 3 immenses aiguilles sur le dessus du pied ! Heureusement rien de grave, en 1 journée toute trace est effacée…  (contrairement aux égratignures de coraux !)

Le restaurant sur pilotis sur les eaux du lagon

Dans le lagon, méduse non dangereuse (on n'a pas testé)

Village de pecheurs sur pilotis

Un pont relie le village de pecheurs au reste de l'ile. En debut et fin de journee l'activite y est importante

Au coucher de soleil

 

 

Transparence de l'eau

Le fond marin est tapissé de coraux

Toujours depuis le pont, etoile de mer bleutee

Sur le pont, les enfants s'amusent a prendre la pose devant notre objectif

Autre habitant de l'ile, cet aigle avec l'aile cassé attend d'etre soigné pour voler a nouveau

A 1h de bateau à peine se trouve un merveilleux spot de snorkelling (plongée masque et tuba) : nous voila au milieu de la mer et ici les coraux sont à fleur d’eau. De gigantesques coraux en forme de champignons, des anémones de mer habitées par le non-peureux poisson clown (Nemo !), des poissons jaunes, bleus, oranges, des étoiles de mer bleues, même un petit requin à pointe noire. Nous faisons attention de ne pas donner des coups dans les coraux tellement nous en sommes proches.

 

Vie sous marine

Vie sous marine

On a trouve Nemo dans son anemone !

Vie sous marine

Vie sous marine

Cependant dans un autre spot de snorkelling nous découvrons également le résultat de plusieurs années de pêche à la dynamite et au cyanure : les coraux uni-couleur donnent un air triste à l’océan. Heureusement depuis 2006 ces techniques de pêche sont interdites dans les Togian et nous commençons à voir les coraux se colorer petit a petit, aidés par la multitude et la variété de poissons qu’on y trouve.

Nous partons également à 4h du matin à la recherche du babiroussa, un petit cochon à cornes endémique ( ?) à Sulawesi. Malheureusement nous ne trouverons que des traces et l’entendrons au loin, mais nous en profiterons pour nous rendre dans une grotte de chauves-souris. Des milliers de battements d’ailes raisonnent dans nos oreilles, l’odeur y est épouvantable, et les bêtes peuvent y être de très grande taille !

Les habitants dégustent parfois des chauves-souris, mais apparement ce n'est pas le meilleur des plats

Après 2 jours nous nous rendons sur une petite ile proche ou il n’y a strictement rien à faire mis a part se laisser bercer dans son hamac tiré entre 2 cocotiers sur une plage de sable blanc. Nous, qui avons plutôt  l’habitude de toujours bouger, y prenons un grand plaisir !

 

Que la vie est dure !

La vue depuis le hamac

Activité sur l'ile: ascension de 20m pour la vue sur les coraux et les iles voisines

 

Nous sommes tombes dans une carte postale...

 

Puis direction l’ile voisine pour un séjour de 3 jours ou nous alternons bullage, plage paradisiaque  et snorkelling. Nous y voyons poissons-lion (petit message et coucou pour nos amis Cedric et Emmanuelle rencontrés la-bas!), petits nemos, une jolie raie-aigle, des murènes, nous nageons dans des bancs de tous petits poissons, leurs écailles se reflétant comme des multitudes de petits miroirs. Moment magique de se retrouver au milieu de milliers de poissons colorés…

Midis et soirs nous dégustons poissons grillés, riz, aubergines au lait de coco, et les cocos sont a volonté tout au long de la journée…

Vie sous marine

Vie sous marine

Vie sous marine

Petite plage deserte de sable blanc pour le repas

Vue depuis le sommet d'une colline, au dessus du petit village de Wokai

Allez nous vous avons suffisamment fait saliver !
Nous avons quitté, sans un petit regret, notre petit paradis pour retrouver un peu de civilisation. 13h de bateau de nuit, puis 10h de minivan ou nous avons serré les fesses pour arriver entier vu la conduite sportive du chauffeur. Par chance, nous n’avons heurté « que » un chien…

Manado, grosse ville au nord de Sulawesi. Il n’y a pas grand chose a faire ici alors nous y passerons qu’une journée (aujourd’hui), le temps de donner quelques nouvelles. Demain matin nous nous envolons pour une nouvelle destination sur BATAVIA AIR, on espère que les avions ne sont pas des essoreuses !!
Apres avoir pensé a la Papouasie (mais très cher et pas assez équipés pour y faire des treks), les iles Banda dans la région des Moluques (oui vous n’en avez surement jamais entendu parler ! Mais ce n’est pas la saison pour y aller), nous avons opté pour Kalimatan, la partie indonésienne de Bornéo ou nous espérons, entre autres, partir a la rencontre des derniers orangs-outans de la planète.

A très bientôt !

Un coucou de Boubou et de son pote australien !

Bilan sur notre itineraire

 

 

 

Au fil de l’eau

mai 01, 2011 By: Pepifleuf Category: Myanmar

Pathein, petite ville pas tres loin de la plage birmane a l’ouest du pays. Petite ville mais 2nd port du pays, et ville connue pour ces celebres ombrelles.

Atelier de fabrique d'ombrelles

 

Peinture a la main

 

Jeu d'ombre et de couleurs

Red&White

 

Nous y restons une journee accompagnes d’un vieux monsieur qui s’improvise guide pour nous et qui nous fait parcourir la ville a bicyclette.

Atelier de poterie. Pas d'electricite, la roue est tournee grace au pied d'une seconde personne

Le kitsch est partout autour de bouddha

Debut de la saison des pluies au Myanmar

Et puis nous avons envie d’une nouvelle experience, nous decidons de revenir a Yangon par le bateau plutot que par la route.

Nous embarquons donc a bord d’un gros bateau chinois, 7$ pour le trajet, et en tant qu’etranger nous avons le droit a 2 places chacun sur le pont (les locaux payent 1$). Chouette, ca sera plus pratique pour dormir car nous allons voyager de nuit en partie.

Bateau parcourant les rivieres

Nous montons dans le bateau avec des centaines d’autres voyageurs. Nous sommes les seuls touristes et vus les regards il ne doit pas en avoir beaucoup qui font ce voyage ! Nous demandons nos places, et on nous amene sur le pont ‘arriere ou on nous montre un espace au sol delimite par des marques de peintures: voila, c’est la vos places. Pas de chaises en bois, pas de banc? Non, on s’assoit a meme le sol. Et la on voit que tout le monde est a terre sur des baches pour delimiter son espace, nous nous avons que nos sacs sans rien pour s’assoir dessus.

Grand espace pour nos 4 places !

Un monsieur nous prete une bache, on la pose sur les places numeros 1, 2, 3 et 4 et on se sent deja un peu plus chez nous dans notre espace delimite. Nous avons 1,70m de long sur 1,20m de large pour nous 2 et tous nos sacs, mais nous avons bien plus que tout le monde qui se contente de la moitie. Voila, c’est la que nous allons passer les prochaines 20h pour rejoindre Yangon….

Cherchez Charlie.... ou Fleuf !

 

 

Nous attirons tous les regards. Pas de la medisance ou quoique ce soit, juste de la curiosite de voir ces 2 grands etrangers, blancs et au nez long. Et avec des yeux et cheveux clairs pour Fleuf, c’est exceptionnel ici.

Des jeunes nous offrent whisky, rhum local, clopes et cigares, bananes. Juste pour le plaisir. Nous ne pouvons pratiquement pas echanger car les gens ne parlent pas anglais. Il y a juste un petit jeune qui apprend l’anglais depuis 1an et avec qui, grace a des phrases ecrites sur un cahier, nous pouvons echanger.

Nous nous faisons inviter pour boire... la nuit sera peut-etre ainsi plus facile !

Paysages reposants au fil de l'eau

 

 

A cote de nous il y a des familles et les mamans nous font de grands sourires.

Nous passons ainsi 20h assis/couche en boule a meme le sol du bateau. C’est une chouette experience, inoubliable, mais tout de meme un peu longue. C’est avec impatience que nous rejoignons Yangon. On se sent fatigues, sales (dormir sur une bache sur le sol d’un bateau n’est pas ce qu’on trouve de plus propre).

Heureusement a Yangon nous sommes attendus par Charlotte, une francaise rencontree lors de notre trek de 3 jours pour rejoindre le lac Inle. Elle habite ici depuis 7 mois et a un tres confortable appartement. Douche et sieste sur un lit super douillet, nous voila requinques !!

Nous resterons 2 nuits chez Charlotte a se reposer et ca aura fait un bien immense pour terminer cette belle page birmane, a mis-parcours de notre grand periple.

Nous passons nos soirees avec elle et avec Myo, notre pote birman rencontre lors de notre arrivee et qui parle un francais exceptionnel. Il nous laissera bouche be en nous recitant des poemes de Jacques Prevert ou en nous parlant de vieux films francais que nous ne connaissons pas !

Charlotte (francaise) et Myo (birman) habitants tout 2 a Yangon

Nous voila maintenant en Malaisie a Kuala Lumpur. Un autre article sur la Birmanie attend d’etre publie, pour les dernieres impressions sur ce beau pays et sur ce qu’on n’a pas toujours dit pendant le voyage.
A tres bientot donc !