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Archive for the ‘Indonésie’

Orangs-outans: on a retrouvé Sully ! (*)

juin 05, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Bornéo coté indonésien est surtout connu pour ses orangs-outans. C’est en effet le seul endroit au monde avec l’ile de Sumatra ou en peut encore en voir dans un milieu naturel.
Nous nous sommes rendus au parc national de Tanjing Puting pendant 3 jours, a la découverte de nos cousins éloignés aux poils roux.

Nous embarquons a bord d’un klotok (car le son du moteur est le même que le mot, équivalent d’un ‘’tuk tuk’’ sur l’eau), sorte de petite péniche aménagée, et direction Camp Leakey a 4h de bateau, le plus grand camp pour apercevoir ces animaux.

Sur le ponton a l’arrivée nous sommes accueillis par Percy un jeune male qui fonce sur Fleuf afin de lui faire les poches et voir s’il n’y aura pas quelques trucs à grignoter. Malheureusement pour lui il n’y a qu’un paquet de mouchoirs qui, on suppose a cause de l’odeur parfumée, sera tout de même déchiqueté.

Fouille obligatoire avant de rentrer sur le site

On fait les yeux doux pour essayer de récupérer une banane !

Nous qui avions peur de ne peut être pas voir d’animaux sommes rassures !

A 20 minutes de marche se trouve une plateforme ou les rangers viennent apporter des bananes aux animaux.

Accroche-toi !

Le 1er jour, plusieurs des orangs-outans se succèdent sur la plateforme. Ils arrivent en se balançant de branches en branches, dégustent une bonne vingtaine de bananes et repartent en n’oubliant pas de se fourrer encore la bouche d’une réserve de bananes qu’ils vont finir perchés juste au dessus de nos têtes.
Les jeunes restent sur le dos de leur mère jusqu’à l’âge de 7 ans environ, et profitent ainsi d’être baladés d’arbres en arbres.

Arrete de faire le singe ...

Position... ninja ! La meilleure pour manger les bananes

Tiens-toi droit pour manger !

Oups, je me suis fait repérer ...

Le 2nd jour nous ne voyons pas beaucoup d’orangs-outans sur la plateforme a notre arrivée. Mais nous comprenons vite pourquoi : Tom, le roi des orangs-outans, est la, juste à coté, et les autres animaux n’osent pas aller sur la plateforme aux bananes. Ils restent perchés au dessus de nos têtes sans oser s’aventurer plus bas. On sait pourquoi Tom est le roi ici : 10x plus lourd qu’une femelle, 3x plus gros que les autres males, une belle grosse tête ronde, bref Tom est immense et impressionnant. Et nous sommes chanceux, voila 3 mois qu’il ne s’était pas montré sur la plateforme.

 

Tom fait la sieste mais veille sur le camps

Tom, roi de la jungle

On patience que Tom s'en aille pour pouvoir manger

D'autres attendent plus tranquilles

Certains se risquent quand meme a manger, mais toujours en veillant le moindre geste de Tom

Et encore plus chanceux, alors que tous les touristes sont déjà repartis, Tom descend de son arbre et vient vers nous, faisant tout le retour en notre compagnie. Il nous suivra jusqu’au bateau ou il se reposera de la marche par un petit somme au milieu du ponton.

Onramene notre pote Tom dans nos bagages !

Nous sommes ravis de ces belles rencontres et passons la soirée à revoir ses belles images en dégustant le très bon repas préparé a bord par notre cuisinière, avant de nous endormir avec le son de la jungle environnante.

 

La nuit tombe sur un parfait miroir

Le 3eme jour nous changeons de camp, mais nous verrons malheureusement moins d’animaux. Mais c’est un très bon signe pour eux, ceci veut dire que les orangs-outans reprennent peu à peu leur vie sauvage qui est le but de ce parc.

En effet le but est de capturer les animaux des endroits ou ils sont en danger (par exemple zones pour plantations de palmiers pour l’huile de palme), les soigner, les nourrir correctement, puis de les relâcher dans une zone protégée ou ils seront à nouveau totalement autonome, mais ne risqueront plus d’être chassés ou tués par exemple par les feux ravageurs qui balayent les forets afin d’y faire des plantations.

Nous rentrons enchantés par ses 3 jours de bateau et sommes heureux d’avoir rencontrés nos proches cousins, si attendrissants, si expressifs, si drôles, si humains, mais aussi si peu nombreux sur terre.

Court moment calin ...

... avant de repartir faire le pitre !

Fin des 3 jours... "vous repartez deja?"

Nous voilà maintenant à Jogjakarta sur l’ile de Java. Ile plus culturelle et également plus volcanique, nous allons passer 15 jours à découvrir l’Est de ce grand bout de terre.

(*) référence a « Monstre et Compagnie »

Jungle équatoriale et jungle du marché

mai 31, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Kalimantan c’est à la fois des étendues plates de jungle qu’on déforeste petit a petit pour y planter des kilomètres de palmiers pour l’huile de palme, mais c’est aussi des étendues de montagnes de jungle épaisse qu’on traverse a coups de machettes. C’est évidemment cette partie de la jungle ou nous nous sommes rendus, dans les Monts Meratus plus exactement.

Petit village de Loksado dans les Monts Meratus

 

 

La jungle regorge d'animaux d'une taille peu habituelle pour nous. Cette fourmie fait environ 3 cms de long

Nous sommes partis 2 jours à la rencontre du peuple Dayak. La pente le 1er jour est impressionnante et il a plu la nuit laissant un sol glissant. Fleuf en fait l’expérience : lors d’une bonne grosse cote bordée de plantes piquantes, coupantes, elle sent ses pieds glisser. Pepito lui tend la main, Fleuf tend le bras et …
10 cms. C’est ce qui aura manque pour que Pepito la retienne. Les pieds de Fleuf glissent et cette dernière s’étale de tout son corps sur la pente raide et boueuse. Ca fait a peine 1h que nous marchons, il y a 8h a faire, ca commence bien !

 

Montée dans la jungle

L'eau est tres presente dans cette jungle

 

Maison Dayak

Le soir nous nous retrouvons dans une Longhouse, ces maisons communautaires qui font la spécialité du peuple Dayak. Et nous sommes chanceux, ce soir c’est la cérémonie bi-annuelle qui regroupe toutes les personnes des villages environnants.
Sauf que ce qu’on ne savait pas, c’est que la cérémonie commençait à 21h pour terminer à …9h le lendemain ! Au milieu de cette Longhouse ou nous dormons se dresse une sorte d’autel fait de bambous et toute la nuit 2 femmes joueront du tambour pendant que 2 – 3 hommes tourneront autour de l’autel en chantant des trucs bizarres. Ils font des pauses tous les 1/4h, à peine le temps pour qu’on s’endorme et ca recommence. Charmante nuit !

 

Le lendemain, pas du tout reposes, nous marchons 5h au total, avec une pause à une très belle cascade rafraichissante qui nous permet en même temps de prendre une belle douche.

Montée, descente, traverseée de rivieres, montée, descente, ...

Autre vilage Dayak

Les ponts indonésiens n'ont rien a envier au ponts Népalais ! Oui nous l'avons emprunté...

Apres cette intéressante excursion dans la jungle qui nous a tout de même bien lessive, nous décidons de faire un bout du chemin en bambou-rafting : une sorte de radeau en bambou guide par un gars avec une grande perche en bambou. Bien sympa, nous traversons quelques rapides ou le radeau glisse tranquillement au dessus des remous de l’eau.

Bambou-rafting !!

Banjarmasin : grande ville du sud de Kalimantan. Cette province se trouve en majorité en dessous du niveau de la mer, ce qui fait que toute infrastructure doit être construite sur pilotis.

 

Achat de victuailles

Levés a 4h30 du matin (on fait pas toujours rêver avec nos vacances !) nous allons au marché de la ville qui se trouve au milieu du canal. Principalement des femmes s’y retrouvent sur leur petite barque pour acheter et vendre toutes sortes de fruits, poissons, poulets. Les barques s’intercalent les unes aux autres, on se penche sur l’une pour voir ce qu’il y a à vendre, on se tient à l’autre pour discuter. Des que le soleil pointe son nez on met ce chapeau si representatif de la region du sud de Kalimantan.

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Ce qu'on trouve sur le marché

Et puis nous voila à Kumai, porte d’entrée pour se rendre au parc de Tanjin Puting, un grand lieu de réhabilitation des orangs-outans. Nous partons demain pour 3 jours de decouverte a bord d’une petite peniche, avec rien que pour nous 2 un guide, un capitaine et un cuisinier. On espere se faire chouchouter pendant 3 jours, tout en allant admirer nos proches cousins les singes !

On file manger dans un petit warung, ces etales ou petites echopes qu’on trouve partout dans les rues et qui generalement servent un plat unique.

Warung : Delfe c'est pour toi, pour te preparer aux genre de restos qu'on va se faire a Bali !

A tres bientôt, tres probablement depuis l’ile de Java que nous rejoignons samedi en avion.

Tranche de vie: le bus

mai 31, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Histoire de montrer aussi les cotes plus durs du voyage et après vous avoir fait surement un peu salive avec les iles Togian, nous allons vous raconter un trajet en bus.

Il est 11h du matin, nous sommes à Balikpapan, une grosse ville à l’Est de Bornéo qui est notre point d’entrée sur cette nouvelle ile. Nous avons déjà passe plus de 30 minutes dans une agence de voyage pour essayer de connaitre toutes les liaisons aériennes qu’il existe sur Kalimantan en vain, puis encore 30 minutes à trouver un distributeur qui peut nous donner plus de 100 euros en une fois pour limiter les frais bancaires, en vain !
Nous voici au terminal de bus. Nous voulons nous rendre au sud, à Kandangan mais on ne sait pas combien de temps cela va prendre. Les vendeurs de tickets nous proposent d’abord un ticket pour un bus de nuit climatisé qui mettrait 12h. Mais voyager de nuit sur de mauvaises routes, par expérience on sait que ce n’est pas fameux. Il y a alors un bus non climatisé qui part 1h plus tard et qui mettrait seulement 10h. Parfait ! Il reste peu de places, nous demandons des places au milieu mais vu que nous sommes grands on nous conseille de prendre des places au dernier rang pour pouvoir etendre nos jambes. Ok…
Il est 12h10, le vieux bus arrive. A 12h50, le bus démarre enfin. Et la, on a l’impression de se retrouver dans un grand huit : le chauffeur roule à toute allure telle une montagne russe, prend les virages à une vitesse monstrueuse sans toucher au frein, prenant la file inverse alors qu’il n’y a aucune visibilité. Les dernières places du bus que nous avons sont surélevées (le moteur en dessous de nous réchauffant les fesses) nous sautons donc a la moindre occasion, nous forçant à nous cramponner comme on peu. Et c’est parti pour 10h….
13h10 (20 minutes de bus plus tard) nous voila à attendre un ferry.
« Combien de temps devons-nous attendre ? »
« Oh, peut-être 1h, plutôt 2h… »
« ? » Voila même pas 1/2h que nous sommes partis ! Il n’y a donc pas d’horaires pour les ferrys ? Apparemment non.
1h30 plus tard nous prenons place sur le bateau pour une traversée de 1h. Nous remontons dans le bus qui redémarre pratiquement aussi vite et 20 minutes plus tard nouvel arrêt. Que se passe-t-il ?
« Oh c’est la pause repas, il y en a pour 1/2h »
« Mais nous ne serons jamais à 22h à Kandangan ! »
« A 22h ? Oh surement pas, vous n’y serez pas avant 3-4h du matin ! D’ailleurs pourquoi n’avez-vous pas pris le bus de nuit climatisé ? » Ah ben ca on se le demande !! Parce que tout simplement des vendeurs de tickets n’ont aucune idée des distances et temps de trajets de ce qu’ils vendent…
Imaginez donc, nous assis tout au fond d’un bus aux sièges défoncés sur une route pas en meilleure état, filant a toute allure, sans climatisation, avec un gyrophare bleu (bien lumineux des la tombée de la nuit) placé juste derrière nous pour signaler quand le bus freine (remarquez, ce n’est pas souvent !) et avec des voyageurs qui enchainent clopes sur clopes. Et oui, ici pas de loi anti-tabac, pas même dans les transports !
Le gars à coté de Fleuf arrive à trouver le sommeil lui, le chanceux, sur l’épaule de Fleuf…
Nous arrivons finalement entiers et soulagés à 3h30 du matin. Le bus nous pose au bord de la route nous laissant seuls dans la nuit… heureusement nous avons réservé un hôtel qui nous avait donné les indications pour nous y rendre.
3h40, toc-toc à l’hôtel pour avoir notre chambre.
« Full full, no room ! » essaye de nous faire comprendre le gardien dans un langage ressemblant a de l’anglais.
« Comment ca, mais nous avons téléphoné pour réserver ! »
« Yes, full ! »
« … »
C’est dans les moments comme ca ou se dit : « Mais qu’est ce qu’on fou la ! »
Heureusement un autre hôtel se trouve juste en face. A peine plus cher que notre budget habituel, mais à 3h45 du matin après 15h de trajet chaotique l’heure n’est plus aux négociations.

Bienvenue à Kalimantan, partie indonésienne de Bornéo !

D’un autre coté, c’est aussi ca qui fait que le voyage est plein de surprises, et après coup on en rigole souvent avec les autres voyageurs rencontrés sur la route, qui tous ont des anecdotes similaires.

Comme un poisson dans l’eau

mai 24, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Nous avons été bien silencieux ces derniers temps car nous avons eu une dure mission : trouver le Paradis sur terre. Mais avec force, volonté et persévérance, nous l’avons enfin atteint sur les iles Togian, toujours à Sulawesi.

Nous ne savions pas en prenant le bus depuis le pays Toraja (dernier article) que nous nous embarquions pour un trajet de 35h. Une quinzaine d’heures de bus tout d’abord de 8h à 0h30, qu’on enchaine avec 5h de mini-van de 1h à 6h30 du matin, puis un bateau de 10h à 18h30 et enfin un canot de 19h à 19h30 (ouf !).

Au petit matin avant de prendre le ferry

Coucher de soleil depuis le bateau

Coucher de soleil depuis le bateau

Mais quand on pose enfin notre sac a dos dans un petit bungalow tout proche d’une plage de sable blanc, nous savons que nous avons atteint l’endroit qu’il fallait et que nous avons eu raison de garder patience lors de ce long trajet : nous avons posé les pieds sur l’ile de Malengue au milieu de l’archipel des iles Togian.

D’un coté un magnifique lagon bleu pour la baignade dans une eau à 30 degrés, de l’autre soit une plage de sable blanc depuis laquelle il suffit de chausser masque et tuba pour se retrouver dans un aquarium multicolore, soit en un coup de rame se retrouver sur un long pont en bois pour rejoindre le village sur pilotis des pêcheurs.
Il faut juste faire attention aux oursins aux pointes immenses qu’on … Aie, trop tard, Fleuf s’est piquée : 3 immenses aiguilles sur le dessus du pied ! Heureusement rien de grave, en 1 journée toute trace est effacée…  (contrairement aux égratignures de coraux !)

Le restaurant sur pilotis sur les eaux du lagon

Dans le lagon, méduse non dangereuse (on n'a pas testé)

Village de pecheurs sur pilotis

Un pont relie le village de pecheurs au reste de l'ile. En debut et fin de journee l'activite y est importante

Au coucher de soleil

 

 

Transparence de l'eau

Le fond marin est tapissé de coraux

Toujours depuis le pont, etoile de mer bleutee

Sur le pont, les enfants s'amusent a prendre la pose devant notre objectif

Autre habitant de l'ile, cet aigle avec l'aile cassé attend d'etre soigné pour voler a nouveau

A 1h de bateau à peine se trouve un merveilleux spot de snorkelling (plongée masque et tuba) : nous voila au milieu de la mer et ici les coraux sont à fleur d’eau. De gigantesques coraux en forme de champignons, des anémones de mer habitées par le non-peureux poisson clown (Nemo !), des poissons jaunes, bleus, oranges, des étoiles de mer bleues, même un petit requin à pointe noire. Nous faisons attention de ne pas donner des coups dans les coraux tellement nous en sommes proches.

 

Vie sous marine

Vie sous marine

On a trouve Nemo dans son anemone !

Vie sous marine

Vie sous marine

Cependant dans un autre spot de snorkelling nous découvrons également le résultat de plusieurs années de pêche à la dynamite et au cyanure : les coraux uni-couleur donnent un air triste à l’océan. Heureusement depuis 2006 ces techniques de pêche sont interdites dans les Togian et nous commençons à voir les coraux se colorer petit a petit, aidés par la multitude et la variété de poissons qu’on y trouve.

Nous partons également à 4h du matin à la recherche du babiroussa, un petit cochon à cornes endémique ( ?) à Sulawesi. Malheureusement nous ne trouverons que des traces et l’entendrons au loin, mais nous en profiterons pour nous rendre dans une grotte de chauves-souris. Des milliers de battements d’ailes raisonnent dans nos oreilles, l’odeur y est épouvantable, et les bêtes peuvent y être de très grande taille !

Les habitants dégustent parfois des chauves-souris, mais apparement ce n'est pas le meilleur des plats

Après 2 jours nous nous rendons sur une petite ile proche ou il n’y a strictement rien à faire mis a part se laisser bercer dans son hamac tiré entre 2 cocotiers sur une plage de sable blanc. Nous, qui avons plutôt  l’habitude de toujours bouger, y prenons un grand plaisir !

 

Que la vie est dure !

La vue depuis le hamac

Activité sur l'ile: ascension de 20m pour la vue sur les coraux et les iles voisines

 

Nous sommes tombes dans une carte postale...

 

Puis direction l’ile voisine pour un séjour de 3 jours ou nous alternons bullage, plage paradisiaque  et snorkelling. Nous y voyons poissons-lion (petit message et coucou pour nos amis Cedric et Emmanuelle rencontrés la-bas!), petits nemos, une jolie raie-aigle, des murènes, nous nageons dans des bancs de tous petits poissons, leurs écailles se reflétant comme des multitudes de petits miroirs. Moment magique de se retrouver au milieu de milliers de poissons colorés…

Midis et soirs nous dégustons poissons grillés, riz, aubergines au lait de coco, et les cocos sont a volonté tout au long de la journée…

Vie sous marine

Vie sous marine

Vie sous marine

Petite plage deserte de sable blanc pour le repas

Vue depuis le sommet d'une colline, au dessus du petit village de Wokai

Allez nous vous avons suffisamment fait saliver !
Nous avons quitté, sans un petit regret, notre petit paradis pour retrouver un peu de civilisation. 13h de bateau de nuit, puis 10h de minivan ou nous avons serré les fesses pour arriver entier vu la conduite sportive du chauffeur. Par chance, nous n’avons heurté « que » un chien…

Manado, grosse ville au nord de Sulawesi. Il n’y a pas grand chose a faire ici alors nous y passerons qu’une journée (aujourd’hui), le temps de donner quelques nouvelles. Demain matin nous nous envolons pour une nouvelle destination sur BATAVIA AIR, on espère que les avions ne sont pas des essoreuses !!
Apres avoir pensé a la Papouasie (mais très cher et pas assez équipés pour y faire des treks), les iles Banda dans la région des Moluques (oui vous n’en avez surement jamais entendu parler ! Mais ce n’est pas la saison pour y aller), nous avons opté pour Kalimatan, la partie indonésienne de Bornéo ou nous espérons, entre autres, partir a la rencontre des derniers orangs-outans de la planète.

A très bientôt !

Un coucou de Boubou et de son pote australien !

Bilan sur notre itineraire

 

 

 

Au pays Toraja… funerailles et marche a pied !

mai 12, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Bienvenue au pays Toraja !

Paysages du pays Toraja

Nous voila en Indonésie, sur l’ile de Sulawesi, et plus particulièrement au pays Toraja au centre de l’ile.
Les Toraja, c’est ce peuple hors du commun, chrétiens dans un pays musulman, aux maisons en forme de bateau, aux rites funéraires très particuliers.
C’est simple, ici on vit pour préparer au mieux les funérailles de ses aïeux.  On élève des bœufs pour les sacrifier le jour J, pareil pour les porcs, on attend parfois jusqu’à 6 mois pour enterrer une personne afin de préparer la fête et que toute la famille puisse se réunir. Les gens viennent parfois de la Papouasie pour l’événement.
Faut dire que ce fameux jour J rien n’est laisse de coté, tout est immense.

Nous avons eu la chance de pouvoir vivre une telle journée.
Nous voila donc à l’enterrement de Mme X,  plus de 80 ans, haute noblesse,  décédée il y a environ 6 mois. La fête va durer 4-5 jours, nous assistons au 1er jour.
Des maisons de bois sont construites pour l’événement au milieu d’un grand champ, permettant de loger les centaines d’invites. Tout le monde offre des cadeaux à la famille, généralement un porc ou un buffle. En tant que touriste on nous a conseillé d’offrir une cartouche de cigarettes, c’est moins cher ! Certes moins bon pour la santé mais tout le monde fume ici, et c’est la tradition d’en offrir.
Alors que le cercueil de Mme X trône au milieu du champ, un bœuf est amené juste a coté afin d’y être sacrifié sous les commentaires d’un animateur parlant un vieux dialecte. Un coup de couteau est donné dans la gorge de l’animal qui se met à sauter, le sang giclant à grands coups (amis végétariens et âmes sensibles s’abstenir !) Il lui faut quelques minutes pour qu’il s’effondre enfin, et d’un dernier coup de tète il plante ses cornes dans la terre, nous laissant libre vue a son trou de gorge béant.

La bete se debat

La bete se debat

Tout le monde se rassemble alors autour du cercueil, les jeunes le soulèvent et le font sauter plusieurs fois. Les personnes plus âgées et les femmes sont derrière sous un grand voile.

Procession apres le sacrifice

Procession apres le sacrifice

On procède alors à une petite procession jusqu’à un autre champ ou on assiste à des petits combats de buffles. Les animaux se donnent quelques coups de cornes jusqu’à ce qu’il y en ait un qui s’enfuit. Il faut faire attention de ne pas se retrouver sur le chemin d’un buffle qui s’enfuit.  Il est alors déclaré perdant, mais de toute façon au final les deux combattants seront sacrifies !

Procession des invites aux funerailles

Procession des invites aux funerailles

 

Retour a la place initiale ou le cercueil est porté avec toujours autant de douceur (lire : secousses  assez violentes !)
Une marre de sang encercle le buffle préalablement sacrifié. Des hommes viennent enfin le dépiécer, certain partant avec la peau, d’autres avec un sabot. Le spectacle est assez gore tout de même. Mais parait-il que demain il y aura bien plus d’animaux sacrifiés, quel dommage nous ne serons plus la !
Nous passons le reste de la journée à se balader en scooter sur d’autres sites nous permettant de mieux comprendre la culture Toraja, ses croyances et son mode de vie.
Les maisons sont très particulières : traditionnellement en bambou, elles ont un toit en forme de bateau. Selon la mythologie Toraja, les ancêtres seraient arrivés depuis l’Indochine par la mer sur Sulawesi. N’ayant pas de maison, ils ont habité dans leur bateau, et par tradition on a toujours construit des maisons en forme de bateau.

kete Kesu

Village de kete Kesu, maisons traditionelles Toraja

 

Aujourd’hui encore les maisons sont construites de même, cependant elles contiennent une majorité de bois car le bambou coute trop cher, et le toit est fait de tôle.
Toujours en ce qui concerne les funérailles, nous visitons d’autres sites pour les enterrements : un tronc d’arbre ou étaient attaches les bébés morts avant d’avoir fait leur première dent, des grottes ou des cercueils vieux de plusieurs centaines d’années s’entassent à cote de statues représentants les morts.
Maintenant la façon la plus courante est de mettre les corps dans des sortes de caveaux familiaux creusés dans des énormes blocs de roche.

Les ossements sont exposes

Ossements de plusieurs centaines d'annees

Tombeau des bebes

Tombeau des bebes sur les arbres

Grotte de sepultures

Tout ceci bien sur parait assez morbide pour nous, tous ces os et cranes partout, mais pour les Toraja tout se tourne autour de la mort et cela reste très festif.
Chaque famille possède au moins un buffle qu’elle élève  pour une cérémonie funéraire.
Parlant buffles, nous voila sur un marché aux animaux. Des centaines de buffles sont la, en attente d’être achetés, troques. Les plus chers, les albinos à la peau blanche et aux yeux bleus valent dans les 20 000 euros !
Sinon pour un plus petit budget, genre 200 euros, on peut s’offrir un beau petit porc.

Marche aux buffles

On trouve aussi du cafe indonesien sur le marche, EXCELLENT !

Pour compléter cette découverte de la vie Toraja nous sommes partis faire un trek de 3 jours. Nous avons traverses de magnifiques rizières d’un vert fluo, nous avons grimpe dans les cultures en terrasses, nous avons glissé dans des flaques de boue, et Pepito a retenu Fleuf par son sac alors qu’elle chutait 1m50 plus bas dans une belle rizière avec au moins 30 cms d’eau boueuse !
Nous avons dormi dans une belle maison traditionnelle et nous n’avons pas assisté a un nouveau sacrifice d’animal, sans regret !

Rizieres en terrasses

 

 

Notre guide nous faisant decouvrir son beau pays

Rizieres en terrasses

Un peu de pluie, mais toujours aussi beau pour nous

Rizieres indonesiennes

Rizieres indonesiennes

Rizieres en terrasses

Rizieres indonesiennes

Marche dans les rizieres indonesiennes

Rizieres en terrasses

Rizieres en terrasses

 

Chiot local

Chiot local !

Village toraja

Sur la route, village Toraja

Rema

Rema, petite fille de 4 ans

Grand mere Marta

Grand mere Marta, notre hote pour une nuit

Notre hebergment traditionnel toraja

Notre hebergment traditionnel Toraja, et non nous n'avons pas adopte la petite Rena pourtant tres mignonne !

La page sur le pays Toraja se tourne pour nous, nous mettons le cap plus au nord des demain matin, en direction de Tentena (13h de bus!) au bord d’un lac, avant de rejoindre les iles Togian pour buller et voir ce que raconte la vie sous-marine…

A bientot !